jeudi 29 avril 2010

Echappee au fil du Nil


En 1990 d'importantes directives policieres ont ete mises en place pour la securite des touristes le long du Nil a cause de la recrudescence des attentats islamistes. Aujourd'hui, la police n'est plus trop a l'ordre du jour continuant a appliquer ces directives rigoureuses bien que le risque ne soit plus present. Difficile de voyager librement le long du Nil...

Le 20 avril, nous partons avec Quentin, charges de sacs a dos modiques ou improvises pour toute une aventure. Direction Assouan, la ville la plus au sud. Nous prenons des microbus, le train local n'etant pas autorise aux touristes (50 pounds le trajet), nous refusons de payer 90 dollars pour un train grand luxe. Premiere etape Al-Minya, arret a l'oasis de Fayroun pour boire un karkade, se restaurer de foul, puis nous changeons de microbus a Beni-Suef. Arrives a Al-Minya, on marche plein sud pour sortir de la ville et esperons y etablir notre bivouac. Des enfants nous accompagnent puis nous proposent de visiter une eglise copte a la sortie de la ville, celle ci est surveillee par un flic carabine a l'epaule, il nous fait entrer. A l'interieur une foule d'enfants nous accueille puis nous nous asseyons dans l'eglise au milieu de cette joyeuse troupe. Nous partons ensuite chez Abdelmalak dans le village fortifie adosse a l'eglise, mais sans l'accord du policier qui refuse qu'on dorme ailleurs qu'a l'hotel. Les sirenes ne tardent pas a retentir. S'en suit une reunion dans le bureau de l'abuna de l'eglise, avec un flic en djelleba; tout a coup, une coupure d'electricite. La discussion se termine a la lueur des portables eclairant fantastiquement l'abuna face a son assemblee. "Ca devient du n'importe quoi", Quentin ne s'imagine pas a ce moment la que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. On prend un taxi qui nous ramene au centre ville. Abdelmalak nous accompagne, "vous preferez eglise catholique ou copte?" la question semble aussi absurde que la situation. Allons-y pour la copte. Finalement on n'y dormira pas mais nous nous asseyons pour quelques minutes au milieu d'une assemblee apres avoir serres les mains de tous les pretres coptes. C'est une fete d'anniversaire et on s'y fait servir des gateaux. La situation pourrait etre pire. On reprend le taxi pour aller a l'hotel ou un policier nous attend. Un peu trop luxueux celui-ci... On nous emmene ailleurs ou notre budget ne sera pas explose.

Le lendemain, les flics nous autorisent a quitter l'hotel apres un coup de fil au superieur. On file vers la station de microbus. Sur le chemin nous croisons un des pretres coptes de la fete de la veille. Abuna Sawress nous invite chez lui pour quelques heures puis nous repartons. Aujourd'hui nous avons la ferme intention de marcher. On a repere la veille une petite route de campagne ou surement la police ne sera pas la pour nous deranger. Un taxi nous y emmene pour 100 pounds.


On atterit sur une route sans asphalte dans le petit village de Masaara. Un type sur un ane parle au chauffeur qui s'arrete apres l'avoir suivi quelques metres devant une des maisons en torchi. Qui penserait que meme ici la police a ses quartiers? Et quels quartiers! Le commissariat est completement cocasse. Dans cette maison en terre, quelques types en djellebas, vieux fusils a l'epaule, un gros banc d'une peinture blanche craquellee ou l'on s'assoit... Dans le bureau, un beau tapis Babar orne le sol, on a du mal a prendre les policiers au serieux. Finalement on nous demande de quitter le village mais ceux ci vont nous y aider. On nous escorte donc dans le village, d'abord les policiers puis la presque totalite des habitants.

La scene nous amuse, on veut un peu profiter de cet endroit incroyable et aussi, il faut le dire ennuyer un peu nos gardes du corps. On s'arrete donc acheter des oranges et acheter un sandwich a un vendeur ambulant. La foule est en delire, chacun veut caser son visage dans le champs de l'objectif de l'appareil photo. Les policiers inquiets de la pagaille et voulant appliquer leur autorite cravachent la foule qui s'agite. deux d'entre eux en djellabas sont plutot amuses par la scene. Pendant ce temps notre cuisinier ambulant s'active a ses fourneaux. Derriere sa roulotte, nous admirons la scene des enfants joueurs, des adultes curieux, et des policiers tentant de maintenir le calme. Le cuisinier fait autorite dans son espace restaurant improvise et veux chasser les gens trop chahuteurs.

On mange tant bien que mal au milieu de ce chahut sympathique. Un des policiers, plus nerveux que les autres s'impatiente. On leve le camp. La foule se tranforme en cortege, les gens rappliquent sur des anes, une jeep pour qu'on les prennent en photos, les femmes sortent des maisons pour nous regarder passer... Quand le cortege commence a se transformer en emeute entre policiers et habitants, nous acceptons de monter dans le taxi. La jeep nous rattrape en route, les jeunes nous font signes de prendre une derniere photo. Le flic nerveux devient rouge, celui en djellaba rigole, nous aussi. Nous sommes ensuite convoyes jusqu'a Assiut dans les pick-up de police. A chaque changement de ciconscription on change de bataillon. Le dernier sera vraiment inefficace pour nous degoter un hotel pas cher a Aisut mais on s'en sort pour 100 pounds la nuit.

Le jeudi 22 avril, on quitte l'hotel avant que les policiers n'arrivent. On va essaye de les eviter et de partir dans le desert. Dans le taxi collectif, on fait semblant de dormir a chaque check-point, la situation fait rire tout le monde et le chauffeur nous signale chaque passage entre les barriere par un "sleep!". La route est tres belle. Il fait tres chaud. Des buffalos labourent un champ vert, de grands palmiers sont partout, des oiseaux blancs et gracieux "abulgeridan" sont poses par dizaines dans d'autres arbres feuillus, des champs de canne a sucre, des bananes... A Nagh Hammadi, on s'arrete et marchons dans la ville pour trouver a manger. On achete d'excellentes guavas et 1kg d'oranges, et trouvons ensuite un bui bui a "kosharis" pour se restaurer. Nous prenons ensuite un autre taxi pour Dandara, connue pour son temple d'Hathor, avec l'intention de partir plein sud a pieds dans le desert entre une boucle du Nil. On fait l'erreur de vouloir partir deja au sud en empruntant la route vers le temple, nous voici droit dans la gueule du loup : nos fideles compagnons les policiers sont la. Un autre taxi appele par leurs soins nous conduit a Qina, nous depose devant un hotel puis repart. Finalement on a encore le temps de filer, on quitte la ville et traversons le Nil apres deux heures de marche, nous engageons a la tombee de la nuit dans une petite route entre des bananeraies. Et la encore dans un endroit perdu, un homme en djelleba nous dit etre policier, ca nous fait bien rire jusqu'a ce qu' il nous montre sa carte, retour a la case depart. Nous dormons a l'hotel.

Nous decidons de partir directement a Assouan en prenant le train. Une escorte policiere pas tres serieuse prennent soin de nous pendant l'attente du train qui va a Luxor. A Luxor, c'est comme au Caire, on ne peut pas acheter de tickets pour le train local (guichet 3st class), on se dirige donc de l'autre cote de la gare au guichet 1ere classe, c'est tout ou rien. Depart a 18h. On a le temps de se balader dans la ville. Des enfants nous invitent a nous assoeir sur un banc face a leur maison coloree suite a un pelerinage a la Mecque. Les femmes de tout age viennent nous tenir compagnie.


Les deux jeunes soeurs de 20 et 27 ans, Saara et Salma, se confient sur la difficulte d'etre une femme dans une famille egyptienne. Quentin nous traduit plus tard ces paroles en arabe "Si j'ai besoin de quelque chose a Assouan, je n'ai pas le droit d'y aller, c'est ma mere ou mon pere qui s'en charge", "Je n'ai pas envie de me marier", "J'aimerais partir vivre en Inde mais ma famille m'en empeche". On les quitte pour aller prendre le train et retrouver Mohamed (un ami de notre colloc Abu Horaira) a Assouan.

Mohamed nous embarque dans une fellouque le lendemain pour visiter le village nubien sur la rive ouest. Les vieilles maisons en terre face aux montagnes de sable. Les habitants sont la pour faire visiter aux touristes qui entrent dans leur lieu de vie monnayant un bakchich. On se sent un peu offenseur de leur village.



Deux jours et deux nuits sur une toute petite felouka, juste assez de place pour coucher dessus a quatre, Dadou, Sophie, Quentin, Mustafa.Le Nil est large et calme et ses eaux coulent lentement. Il est entoure d'une verdure luxuriante qui contraste avec le desert chaud, orange et sterile, qui l'entoure. Sur la petite felouka, on cuisine, on fait le the, on s'arrete sur les berges accueillantes du fleuve pour se baigner. Le 25 au soir, on rencontre un groupe de jeunes du village a cote duquel nous nous sommes arretes. Quentin nous fait un inventaire des jeux de notre enfance: gymnastique, le foulard, le beret... et autres jeux d'adresse. On cuisine, on fume et on boit quelques bieres, a la lueur de la bougie et celle de la lune montante. On dort sur l'eau, serres les uns contre les autres sur la felouka, berces par ses mouvements. Les crapaux chantent ainsi que certains insectes de nuit.
On voit qu'on s'est enfonce plus loin dans l'Afrique, les palmiers sont enormes, palmiers a dates, doums dont nous rammassons les fruits durs, on les mets dans l'eau bouillante qu'on boit ou on les mange tels quels, si on a de bonne dents. Le soleil chauffe, le temps se laisse aller comme la petite felouka sous le leger vent du nord qui parcourt le Nil et nous rafraichit. La journee passe, douce et lumineuse. Le paysage donne envie de remonter le Nil vers les pays inconnus de l'Afrique...



Le 27 au matin, nous quittons Mustafa pour rejoindre Mohammed. Nous avons rdv avec lui a Daraw. Apres quelques thes et quelques helba, nous allons au marche, on y vend entre autre des chameaux. La chaleur y est etoufante. La tete nous tourne. Les hommes ont ici la peau tres foncee, mise en valeur par leurs galabias et leurs coiffes blanches ou tres claires. En dessous ils portent un pantallon et le gamis, un vetement blanc dont ils devoilent le tissu tres fins lorsqu'ils retroussent leurs manches. Les vieux portent des turbans enormes.
Nous prenons un taxi-pick-up pour aller au village de Mohammed. Le taxi nous depose. Nous marchons une dizaine de minutes a travers les champs pour arriver au bord du Nil, sur sa rive est. Sur la plage de sable, Mohammed se met a crier vers l'autre rive:"Abdu! Abduuu!". Le vieux Abdu arrive depuis la rive ouest avec sa barque. Nous montons dans l'embarcation qui tangue et semble vouloir chavirer. Nous arrivons a Al Houch. Un village de pierre et de terre, tres colore. Mohammed nous offre des oranges, de l'eau fraiche. Quel calme! Sa maison est belle et sobre. une cour interieure ou est etendu le linge. Dans une piece, trois bancs de bois, un tapis sur la terre batue. Une echelle pour monter sur le toit. Mohammed nous parle de lui, de ses projets d'avenir avec son fils Abdullah ne il y a trois jours seulement. Nous n'avons pas remarque tomber la nuit. Nous allons prendre le train de nuit pour le Caire. Nous retraversons le Nil sur la barque d'Abdu. Quelques gros bateaux de croisiere forment des taches de lumiere qui avancent dans notre direction. Dans la surface noire et calme du fleuve se reflete le ciel eclaire par la lune presque pleine.


Un dernier the, nous remercions Mohammed pour les moments passes avec lui. Grace a lui nous achetons des tickets pour le train local, normalement interdit aux touristes. Le train arrive a 21h30. Le train est precaire et sale, les fenetres, qui se decrochent et laissent passer l'air sans parvenir a purifier l'atmosphere, ne laissent quasiment rien entrevoir au travers des taches brunes, le sol est jonche de dechets. Le train se met en marche. Deja des policiers viennent nous chercher pour nous installer a cote d'eux. Face a nous, un gros bonhomme chaleureux est assis, il est professeur de francais a Assouan. Apres 3h de discussions melangees de francais et d'arabe, de lecons avec les genoux de Quentin en guise de table, on tente de s'endormir. On se recroqueville dans tous les sens, mais en plus d'etre inconfortable et sale, le train est aussi tres bruyant. Entre les gens et les bagages, les vendeurs de the aux enormes theieres brulantes, de biscuits, les vendeurs de bananes ou encore de batteries de telephone crient leurs produits et essaient de se frayer un passage. S'y joint les discussions, les disputes aussi comme entre ce marchand de fripe et un type separes par les flics apres 1/2 heure de virulente altercation. D'autres essaient de dormir, un homme monte sur l'etagere a bagages pour s'y assoupir. Nous partons tenter notre sommeil sur 4 autres sieges qui se sont liberes. Quentin vient installer son matelas mousse en dessous apres avoir pousse les dechets innombrables. Et apres deja 7h de train, forcement on a une petite envie, mais les toilettes, difficile d'en trouver avec une porte, et le sol est collant et noircit par la crasse.
Il est 5h30. Le soleil nous reveille passant sa lueur faiblarde au travers des vitres sales. Les marchands portent maintenant sur leurs tetes des plateaux de bois ou s'accumulent des sandwichs aux falafels. Vers 10h, des femmes nous balancent des friandises sur les genoux, un aller-retour dans l'allee puis elles les recuperent, bredouilles. Voici 13h qu'on est trimballes dans ce train infernal mais incroyable. On arrivera apres 14h30 de voyage, soulagement en arrivant au quartier de Doqqi. On se sent a la maison. On part se payer un "qasab" au juice shop. "Quel luxe de se sentir a la maison au Caire" dit Quentin.

plus de photos


Le Caire


Nous sommes plongees dans l'atmosphere poussiereuse et chaude du Caire, cette ville qui fourmille de bruit, de senteurs, de mouvements, depuis presque un mois maintenant. Avec Quentin nous sommes partis explorer la vallee du Nil jusqu'a Assouan, echappee le long du fleuve, une belle aventure.

Le Caire; boire un qassab a 1 pound (jus de sucre de canne) dans les nombreux juices shop, aller a Ataba et flanner entre les piles de livres d'occasion, avancer dans les ruelles populaires et s'assoeir pour boire un the brulant, les moustiques la nuit, nuit bruyante, les mouches le jour, entendre la symphonie assourdissante des klaxons, des cris des marchands, des plateaux en metal qui s'entrechoquent dans la main du vendeur de jus ambulant, respirer la poussiere, sentir les epices, le poisson, l'encens, etre completement emporte par le flux.

Le 5 avril, on s'installe dans la colloc sympathique de Quentin, Carmen et Samuel, les portuguais, Abu Horaira, l'egyptien, David, l'autre francais, et Ibrahim, le nigerien.


Le lendemain nous partons visiter Islamic Cairo avec Quentin et Abu Uraira. L'architecture de pierre est de style Mamelouk, gravures de calligraphies et de dessins geometriques dans cette belle pierre couleur terre. Nous entrons dans l'interieur de la mosquee Al-Hakim, ou la cour est une grande surface de pierres blanches. Apres quelques heures calmes dans cet interieur epure, nous partons dans le bruit des quartiers populaires de Husseineya Street, rue de terre et maisons de briques, remplie des couleurs du marche de fruits. Quentin y rend une photographie a la femme qu'il a capture dans son objectif, Haziza est heureuse, le precieux objet en papier passera de mains en mains. On prend d'autres photos, on repassera une autre fois.

Chez Haziza

On visite aussi le musee egyptien, vieux batiment datant du Caire colonial. Les pyramides de Giza on les verra de loin, partis a pieds de l'appart a Dokki, on visitera surtout les quartiers de Giza pendant les 4h de marches qui nous menent aux pyramides a l'heure de la fermeture. On decouvrira les expositions de peintres Cairotes dans les quartier de Champollion, quartier des artistes. Sur le toit de Sadeem art house, on discute avec le proprietaire, on jongle, et prenons des photos a la lueur du soir. On s'installe aussi un soir dans une fellouque sur le Nil entre les buildings illumines de Maadi...

Islamic Cairo

parc pres de l'apart a Doqqi


mercredi 7 avril 2010

Egypte



Le 29 mars, nous passons la mer Rouge entre Aqaba et Nuweiba. Nous voila sur le continent africain. Nous nous ravitaillons en eau, 10L chacune, lourd, lourd... La montee vers Sainte Catherine est rude, pas tres raide mais le soleil tape, on ne tarde pas a s'arreter sous un "cheyel", arbre epineux dont nous profitons de l'ombre. Le sable du desert deploie ses nombreuses nuances au bas des montagnes de pierre, l'atmosphere lourd de chaleur et calme nous fait sombrer dans une courte sieste. Nous sommes reveillees par trois jeunes bedouins qui nous invitent a boire le the. On pousse avec difficulte les velos dans le sable jusqu'au campement et d'autant plus lorsque les deux plus jeunes s'amusent a chevaucher nos montures deja bien lourdes. Apres le traditionnel the, Frahedj nous emmene visiter un petit canyon dans le Wadi Armara. Nadia vient avec nous et emmene son bebe ainsi que deux jeunes. On est trimballes dans le pick-up rouille sur les pistes du desert, on observe sans rien faire les traces des pneus dans le sable secoues en tous sens, et partout alentours un paysage incroyable... Rentres au village, il nous reclame de l'argent, nous preferons les quitter en leur laissant moins que quemende, on ne peut leur en vouloir il suffit de voir le peu de choses qu'ils possedent.


Nouveau bivouac dans le desert. Au pied d'une paroi verticale, posee au milieu du desert. Sur la roche des gravures anciennes, des ecritures en arabe et en anglais qui datent de 1800. On fait le feu avec le bois ramasse dans la journee, calme complet. On fait des galettes cuites sur le feu. Le soleil s'est couche. Venus le suit dans un ciel d'un bleu profond. Les etoiles brillent. Au ciel noir et etoile succede un lever de lune exceptionnel. A l'est, la vague lueur blanche devient plus forte, et voila qu'elle apparait ronde et majestueuse. La nuit est froide.

Nous arrivons au croisement de Sainte Catherine, a l'ombre d'un banc, on rencontre Urs et Lisa. Lui est suisse, elle est chinoise, ils rallient leur deux pays a velo et voyagent depuis un an, beau trip. On les rejoint au campement de Sainte Catherine proche du monastere et du Mont Sinai.

On rencontre un groupe de grimpeurs, ils sont douze a voyager dans un camion rouge et noir customise d'objets de recup', un pan d'escalade a l'arriere. Ils viennent d'Angleterre, de Suisse, du Canada, d'Australie, ou encore d'Afrique du Sud ou le voyage se terminera. Notre camping Fox a une ambiance baba cool dans laquelle on se sent deja comme chez nous. Avec plaisir et interet, nous nous joignons au groupe de grimpeurs. http://climbhotrock.com/


"Hot Rock" le camion d'enfer


Avec Ed, nous passons une journee a faire du bloc au dessus du monastere.


Le lendemain, nous enfilons chaussons et baudars pretes par Rhonda, Laura et Ether. Nous abandonnons une rando au Mont Sinai ultra frequente pour une belle voie en 4 longeurs. Delphine s'encorde avec Roger le suisse, et Sophie avec Ed l'anglais. rapide brieffing en anglais avant de se lancer, "on belay", "off belay", "start", "safe"... Tout sur coinceurs, on pose les relais avec precaution dans les nombreuses fissures. Premiere longueur facile, la seconde, les garcons passent en tete. Pour passer la large fissure, on se coince dans son ombre puis placons les pieds en adherence. La troisieme longueur est plus reposante, mouvements sur une dalle bien lisse ou il faut chercher les grattons. La plus belle partie de la voie est la quatrieme longueur. Un beau bloc parfaitement paralellepipedique "the match box" est pose sur une vire. On passe dans la faille entre la paroi et cette fameuse boite d'allumettes. Quel plaisir sur ce beau granit. Apres cette belle viree en apesanteur, nous retrouvons les autres le soir pour une ratatouille delicieuse faite par Laura la quebecoise.


Belle voie pres de Djebel Musa (Mont Sinai)

On fixe nos velos sur le toit du camion "Hot Rock", et le 4 avril nous voila en train de grapiller du kilometre sur une route ennuyeuse au possible, filant droit sur le desert plat parseme de pilones electriques. Dans le camion des grimpeurs, on ne s'ennuit pas, entre petit dej, pauses pipi, musique pop rock, ambiance legere. Nous sommes heureuses d'eviter l'immense banlieue du Caire... On campe avec eux une derniere nuit a Gizeh, soiree au centre du Caire, petit resto, chicha, brandi pour l'anniversaire de Felix, re-chicha et biere...

Le lendemain, nous retrouvons Quentin, lui qui a traverse les memes pays que nous depuis Besancon... un meme periple et plein de choses a se raconter...

Plus de photos

et plus sur la Jordanie